<<Retour en 2016<<La photographe et réalisatrice Laurence Guenoun a passé 18 mois au cœur de l’ancienne plus grande décharge à ciel ouvert d’Amérique latine, Jardim Gramacho. 5 000 personnes y survivent dans l’indifférence totale, à moins de 30 minutes de la plage de Copacabana…
En juin 2012, la fermeture officielle de la décharge Jardim Gramacho a laissé derrière elle environ 650 familles de catadores (les ramasseurs-trieurs) qu’elle faisait vivre depuis 38 ans. Les ordures y sont pourtant toujours déposées, illégalement donc, laissant toute cette communauté sans ressources, livrée à elle-même dans des conditions sanitaires dramatiques.
Laurence Guenoun leur a consacré un film de 74 minutes, O Jardim da Esperança (Le Jardin de l’espoir), fort de témoignages d’une intensité et d’une philosophie rares. Bien rythmé, ce documentaire où l‘esthétisme gratuit et le pathos n’ont aucune place, offre une voix à cette une population d’oubliés. On y croise et partage le regard de personnages lumineux, fascinants, et d’un appétit de vie sans pareil. Une leçon de vie, des visages qui vous habitent, de l’humain et surtout beaucoup, beaucoup d’espoir.
Déjà retenu dans de nombreux festivals internationaux (il compte 4 récompenses et 12 sélections à son palmarès), Le Jardin de l’espoir bénéficiera d’une présention au Lyon International Film Festival en juillet prochain. Parallèlement, l’exposition des photos prises par les enfants de Gramacho poursuit son tour du monde.
Pour suivre l’actualité du documentaire : la bande annonce et le compte Instagram de la réalisatrice
Laurence Guenoun évoque son documentaire O Jardim da Esperança (Le Jardin de l’espoir)
Lauranne Renucci