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Olivier Casas (“Frères”) : « On a une conscience de l’enfance qui a heureusement beaucoup évolué »

Dernière modification le 24/04/2024 à 22:25
Par Vincent RAYMOND Publié le 24/04/2024
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Temps de lecture : 7 min.
Olivier Casas, jamais sans sa caméra ©Vincent Fernandel
Olivier Casas, jamais sans sa caméra ©Vincent Fernandel

À partir du récit oral de Michel de Robert, Olivier Casas signe un film en deux époques relatant la surprenante survie de deux frères abandonnés dans l’après-guerre et la disparition tragique de l’un de deux quarante ans plus tard. Trois questions au réalisateur à l’occasion des Rencontres du Sud.

Par quel cheminement êtes-vous passé pour transformer le récit que vous a fait Michel de Robert de sa vie — et de son enfance avec son frère — en un film ? 

Olivier Casas : Passé la sidération de découvrir l’histoire de Michel et Patrice, et leur survie, j’ai été très vite happé par la façon dont Michel parlait de son frère Patrice. Et de ce lien, cet amour infini qui les unit, qui les unira toujours. C’est vraiment ce qui m’a porté, qui m’a donné envie de faire ce film.

Je venais juste d’être papa, j’avais un fils qui avait à peine 3 ans et je venais de découvrir ce moment où votre vie change, parce que vous découvrez un amour infini. Je savais pas que je pouvais autant aimer un être que ça. Au moment où vous devenez parent, il y a tout qui s’ouvre comme ça. Et quand Michel m’a parlé de Patrice, je me disais franchement qu’il s’étaient aimés encore plus. Ils avaient touché un infini encore plus grand ; c’est ça qui m’a le plus bouleversé quand j’ai découvert son histoire — beaucoup plus que le côté extraordinaire de leur survie. Pour moi, le cœur de leur survie n’a tenu que par la symbiose et par un amour infini qui les rendait indestructibles. C’est ce que j’avais envie de raconter. La porte d’entrée, c’était vraiment aussi ce qui était de la lumière. 

Quand on s’imagine deux enfants abandonnés qui passent sept ans en forêt, le réflexe, c’est : « les pauvres ». Finalement, non. Ils ont eu des problèmes avant et après ; certes, il y a eu des difficultés pendant. Mais qu’est-ce qu’ils ont été bien et heureux ! Ils ont touché un niveau de bonheur et un nirvana que peu d’êtres ont eu l’occasion d’appréhender dans leur existence. C’est là que je trouve l’histoire sublime : au milieu de toutes ces complexités, une lumière folle se dégage. Ça m’a vraiment emporté et donné envie de “tirer les fils”. Parce qu’au départ, quand Michel me l’a racontée, c’était un quart d’heure et ça s’arrêtait… Petit à petit, on a tiré un fil, puis un autre et on a commencé à construire une histoire qui est la nôtre aujourd’hui. [Michel] est le frère que j’ai pas eu, je suis fils unique. C’est un cadeau bien au-delà du film.

Comment fait-on pour mettre en image une histoire qui se passe sur plus de 40 ans ? 

L’essentiel, c’est vraiment l’incarnation des personnages. À partir du moment où j’avais les bons acteurs — que ce soit les enfants ou les adultes — tout ce qu’il y avait autour devenait secondaire. Je me suis même efforcé, notamment sur le passé, que ce soit le plus secondaire possible. C’est très compliqué dans le cinéma français de traiter de la période d’après-guerre sans que ça sente le décor du cinéma, ni la reconstitution. L’avantage dans ce film, c’est que les arbres des années 1950 et ceux d’aujourd’hui n’ont pas trop changé.

D’ailleurs, même dans le maquillage, les tenues, les hommes portent des chemises en lin qu’on pourrait porter aujourd’hui… J’ai essayé au maximum de lisser les différentes époques pour ne pas dater le film. Même s’il y a quelque chose de très important et d’extrêmement daté mais essentiel dans le film : le rapport à l’enfance, qu’heureusement on n’a plus aujourd’hui. À l’époque, il pouvait y avoir des enfants qui disparaissaient, ce n’était pas vraiment un sujet. Pour le coup, ça fait écho à tous les enfants qui ont été abandonnés après la guerre, qui ont eu des expériences complètement chaotiques. Même dix ans après la guerre, ça n’était pas un sujet de préoccupation. Aujourd’hui heureusement, on a quand même une conscience de l’enfance qui a vraiment beaucoup évolué. On nous a beaucoup dit : « comment ça se fait qu’on les ait pas retrouvés ? ». Ben, parce qu’on ne les cherchait pas.

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De quelle manière avez-vous procédé pour le casting des enfants ?

C’était pour moi un des gros enjeux du film. Vu que l’enfance, elle s’étale sur 7 ans, entre 5 et 10 ans, [les enfants] changent énormément. Il y a au minimum deux duos d’acteurs pour les incarner, donc il fallait trouver quatre enfants qui soient capables de jouer, avec des contraintes de ressemblance physiques. Ils ont lu le scénario, avant de tourner, ils ont rencontré Michel. 

Une fois qu’ils ont su que c’était eux et que le casting était terminé, il y a eu plusieurs semaines où on a passé le scénario en entier aux parents, en leur disant : « Surtout, vous ne le lisez qu’une fois, mais pas plus » — pour qu’ils connaissent l’histoire, mais pour ne pas qu’ils rentrent dans des schémas de répétition ni que des mécaniques s’installent. Je voulais vraiment qu’ils vivent le film en même temps qu’ils allaient le jouer. Le jour où ils ont su qu’ils allaient rencontrer Michel, c’est comme si Batman allait débarquer ! Quand il est arrivé, ils étaient fascinés. C’est comme un super-héros.

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TAGGED: Alma Jodorowsky, Frères, Mathieu Kassovitz, Michel de Robert, Olivier Casas, Rencontres du Sud, Yvan Attal
Vincent RAYMOND 24/04/2024 24/04/2024
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