Foisonnante d’opportunités culturelles, de rendez-vous gastronomiques et festifs, de balades patrimoniales ou le long du Rhin, de parcs comme de quartiers pittoresques, Düsseldorf est une destination toute désignée pour un city break. Voire davantage si affinités…
Düsseldorf, de Heine à Kraftwerk
En Allemagne, le fédéralisme n’est pas un vain mot. Prenez le Land de Rhénanie-du-Nord—Westaphalie : si Cologne en est la ville la plus peuplée, elle n’en est pas pour autant la capitale puisque c’est à sa grande voisine Düsseldorf que cet honneur échoit. Mais qu’on ne s’y trompe pas : les dimensions plus réduites de Düsseldorf ne l’empêchent pas d’être l’une des premières places financières du pays. Et son quartier des banques a d’ailleurs un petit air de Gotham City.

Düsseldorf est aussi une cité où la culture, dans sa plus large acception, a toujours su s’épanouir. Ville de naissance du poète Heinrich Heine — auteur de l’immortel 🔗Die Lorelei, enseigné à des générations de germanistes —, capitale de la mode, elle possède aussi plusieurs théâtres, un opéra (le Deutsche Oper am Rhein, commun avec Duisburg) et une majestueuse salle de concert, la Tonhalle, aux faux-airs d’Albert Hall avec sa forme de rotonde et son dôme. On pourrait aussi disserter pendant des heures sur son urbanisme contemporain et ses innovations ou audaces architecturales : des plus récentes comme le renouveau de l’extrémité de Kö-Bogen — l’équivalent des Champs-Élysées pour Düsseldorf — confié à Daniel Libeskind et à Christoph Ingenhoven.



Ou le Medienhafen (le quartier des médias, avec ses bâtiments signés Frank Gehry, David Chipperfield etc.) aux premières constructions des années 1960 ayant permis à des architectes du cru tels que Paul Schneider-Esleben de se forger une réputation.



Ohm Sweet Ohm
D’ailleurs, c’est parce que ce dernier était un architecte à succès que son fils eut suffisamment d’argent de poche pour s’acheter l’un des premiers synthétiseurs. Grâce à cet instrument et aux sons insolites qu’il en a tirés, le jeune Florian Schneider a contribué à la naissance de la musique électronique avec son groupe. Leur nom ? 🔗Kraftwerk. L’histoire de Paul Schneider-Esleben avec la musique ne s’arrête pas là, puisqu’il est aussi à l’origine de l’aéroport de Cologne où un certain Brian Eno, alors en transit, eut l’idée de composer 🔗Music for Airport.
Quelques années plus tard, c’est une autre superstar allemande, Campino, et son groupe Die Toten Hosen qui émergeront de Düsseldorf dans la mouvance post-punk avec leur premier album Opel-Gang (1983) contenant deux titres emblématiques : 🔗Modestadt Düsseldorf rappelant de manière caustique que la ville est une capitale de la mode ainsi que l’obsédante litanie 🔗Bis zum bitteren Ende. Toujours actifs, ils demeurent des références.
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Düsseldorf l’insolite
Lorsqu’il se promène dans une ville étrangère, le visiteur a toujours tendance chercher des points de comparaison ou de différence avec ses repères. À Düsseldorf, il pourra ainsi se montrer surpris par les feux tricolores pour piétons (passant à l’orange comme en Suisse pour signifier de se presser). Ou admiratif devant une boîtes à livres transparente dotée de panneaux de verre coulissants, installée le long du Rhin. Non seulement les usagers y ajoutent CD, DVD mais ils rangent son contenu au passage avec un civisme admirable — un exemple à suivre ?


Plus étonnant encore est le cas de l’🔗Apollo, un cabaret à la salle d’un rouge éclatant que l’on trouve sur les bords du fleuve mais, surtout, sous le Rheinkniebrücke, le pont à six voies enjambant le Rhin. L’emplacement s’avère singulier pour cet établissement de prestige ouvert par une famille de forains très connue pour ses cirques en Allemagne, les Roncalli. Aux âmes sensibles qui pourraient redouter que les environs soient mal famés la nuit, le directeur des lieux décoche un large sourire : « Comme l’Apollo est placé juste entre le Parlement de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et le siège de la Chancellerie, le site compte tellement de policiers qu’il y n’y a pas de quoi s’inquiéter ».


Little Tokyo
Mais cela n’égale pas en singularité le quartier japonais de Düsseldorf, Little Tokyo. Plutôt que de quartier, il faudrait d’ailleurs parler d’avenue : Immermannstraße, où sur toute la longueur on retrouve des échoppes nipponnes. Il s’agit là de la partie commerçante et visible car la grande majorité des quelque 8000 Japonais de Düsseldorf réside dans les quartiers d’Oberkassel et Niederkassel — où ont été bâtis une école japonaise et un temple bouddhiste.
Cette diaspora, relativement ancienne, date des années 1950 et la réindustrialisation de l’Archipel : proche de la Ruhr, Düsseldorf est apparu comme idéal pour l’approvisionnement en minerai. De fil en aiguille, des entreprises nippones se sont installées, et donc leurs employés, puis leur familles, pour des missions de plus en plus longues. Certaines sont parties, d’autres ont fait souche.

Immermannstraße ne ressemble pas aux “Chinatowns” des grandes villes : une fusion s’opère entre les deux cultures, tant est si bien que l’on aurait peine à croire que l’on est totalement en Asie. Mais l’on y retrouve tout ce qui rend l’expérience d’immersion concluante — à commencer par des panneaux de signalisation bilingues !
On y mange…
Outre les nombreux restaurants (on reviendra sur l’un d’entre eux), il faut goûter la fingerfood et notamment les daifukus — des mochis fourrés à une onctueuse crème de thé macha, à la pâte d’azuki (haricot rouge) entre autres parfums — confectionnés par🔗Aiko’s Mochi3. La boutique vaut autant pour ses produits que pour sa déco aux tons pastel, avec de petits animaux trop kawaï représentés dans un Düsseldorf stylisé. Autre adresse,🔗Bing Go et ses curieuses gaufres en forme de poisson, garnies d’une farce sucrée ou salée. On a testé curry pour jouer la cuisine fusion jusqu’au bout : plutôt convaincant, même si cela à tendance à couler le long des doigts…


On y lit aussi
Enfin, pour les férus de culture manga mais aussi les amateurs de papèterie authentiquement japonaise (Kokuyo Campus), le passage dans la plus ancienne librairie nippone de la ville s’impose : 🔗Tagaki. Ouverte il y a plus d’un demi-siècle pour fournir en cahiers et livres les écoliers, la boutique s’est diversifiée et est devenue une référence au point que sa réputation dépasse largement les frontières de la ville.

Düsseldorf la ville d’art
Pour qui aime l’art dans sa diversité, Düsseldorf possède de solides arguments et offre de splendides institutions muséales. Gros plan sur deux d’entre eux.
Museum Kunstpalast

L’édifice est à la hauteur de son nom : « Musée du palais des arts ». Depuis plus d’un siècle, ce monument faisant face à la Tonhalle est l’un des plus imposants musées au monde. Par la majesté de son architecture et le prestige de ses gigantesques collections — dont seules 800 pièces sont exposées à travers 49 salles au fil de son parcours chronologique. La quantité de chefs-d’œuvres donne le tournis ; à peine franchit-on l’entrée que l’on admire trois gravures sur bois de Dürer voisinant avec la fameuse Vera Ikon de Claude Mellan (1649).

Plus loin, des décompositions photographiques de Muybridge font face à l’extraordinaire Questions non résolues (Ungelöste Fragen) d’Emil Schwabe, au réalisme troublant. Et puis Rodin, Kandinsky… Sans oublier cet acquisition récente, Earth Cloth de El Anatsui (2003) faite en capsules de bouteilles métalliques et qui ressemble à un tissu lamé extrait d’une toile de Klimt, ni cette Mona Lisa incongrue en ces lieux — cette copie est l’œuvre de Moritz Röbbeke. Comme le Louvre, il faut des heures pour espérer non venir à bout, mais apprivoiser une partie du Kunstpalast.
Exposition en cours : 🔗Femmes artistes ! De Monjé à Münter (jusqu’au 1er février 2026)
En entreprenant cet exposition, le 🔗Kunstpalast a relevé à un immense défi historico-socio-artistique. Car il ne s’agissait pas seulement de réunir des œuvres d’artistes femmes ayant exercé leurs talents entre 1819 et 1919 à Düsseldorf ; il fallait aussi en identifier, en redécouvrir, en désinvisibiliser… Un travail de fond dont l’exposition ne peut rendre compte : l’accrochage correspond à la partie émergée de l’iceberg lorsque l’on découvre la liste des noms exhumés de l’oubli.
Mais il convient d’expliciter le choix des bornes temporelles retenues : après l’annexion de Düsseldorf à la Prusse, le très rétrograde Wilhelm Schadow prend en 1819 la tête de l’académie des beaux-arts. Et décide d’exclure les femmes enseignantes et élèves. Celles-ci n’ont plus d’autre solution que de se tourner vers des cours privés à tarifs prohibitifs et d’espérer, une fois leur métier appris, que leur époux consentira à les laisser poursuivre. La situation va perdurer jusqu’à l’issue de la Première Guerre mondiale, où l’ébauche d’un changement va s’opérer. 
Durant ce siècle tourmenté, les femmes vont devoir user de trajectoires obliques afin, non de s’imposer, mais de résister voire seulement d’exister. Ce florilège de créatrices nous révèle des personnalités artistiques têtues ou des destins déchirants — comme cet autoportrait d’Adeline Jaeger (1837) après son mariage laconiquement annoté “Adieu la peinture”. Bien que plus portée sur les paysages, Marie Wiegmann réalise quant à elle le portrait d’un critique d’art de son temps, Carl Schnaase, afin d’avoir une des toiles à la Galerie nationale de Berlin. 
 
Elisabeth Jerichau-Baumann sera plus chanceuse : elle aura pour conjoint un sculpteur danois qu’elle suivra dans son pays, adaptant sa palette à l’austérité scandinave et multipliant les styles comme les audaces. On pourrait encore citer Mathilde Ditriechson dont le visage a été choisi comme emblème de l’exposition — son regard apparemment candide est démenti par sa coupe de cheveux courts au vent, authentique revendication contre la domination patriarcale — mais aussi Emmy Liscke, rappelant les impressionnistes ou encore Marga Klinckenberg, dont le travail graphique préfigure la mouvance de l’Art déco. Passionnant et édifiant.
Œuvres reproduites ci-dessus : à gauche : Elisabeth Jerichau-Baumann, Osteria italienne, non daté, huile sur toile de lin, 122 x 172 cm, Nationalmuseum Stockholm, Schenkung 1888 General J.W. Johnson, Foto: Anna Danielsson/Nationalmuseum ; à droite, Autoportrait de Mathilde Dietrichson, 1865, huile sur toile lin, 49,6x37,2 cm, Oslo Museum Photo © Rune Aakvik Oslo Museum.
🔗Kunstpalast – 4/5 Ehrenhof – 40479 Düsseldorf – De 0 à 12€
Museum K20
Le 🔗K20, qui abrite la collection d’art du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen), doit sa création en 1961 à l’acquisition l’année précédente par ledit Land d’un lot de 88 œuvres du peintre Paul Klee. Il s’agissait alors de réparer l’injustice faite à l’artiste, jadis professeur à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf mais limogé à lors de l’arrivée des nazis au pouvoir en 1933. À partir de cet ensemble, et grâce à l’action de Werner Schmalenbach — directeur-fondateur de l’institution — une collection fut constituée, financée par des fonds publics et des dons privés, qui devint Musée d’art moderne.


En 1986, elle s’installa dans un bâtiment dont la forme évoque un piano de concert, que l’on doit à l’architecte Arne Jacobsen — le K21 viendra le compléter Ständehausstraße en 2002, principalement dédié à l’art du XXIe siècle. À noter : juste en face du K20 se dresse un autre centre d’art, le Kunstverein für die Rheinlande und Westfalen. Il suffit de traverser la Grabbeplatz pour y accéder.
Exposition en cours : Quere Moderne de 1900 à 1950 (jusqu’au 15 février 2026)
Si l’exposition permanente consacre toujours une belle part à Klee, on admirera aussi des œuvres de Chirico, Duchamp (son étude pour La Broyeuse de chocolat, n°2), Kandinsky, Juan Gris, Magritte (Le Masque vide), Picasso mais aussi Lichtenstein, Warhol, McCracken…
Quant à l’exposition temporaire, elle explore une zone aveugle de l’histoire récente des arts en s’intéressant à la représentation queer et sa contribution au modernisme durant la première moitié du XXe siècle. Si les noms (et œuvres) familiers de Claude Cahun, Rosa Bonheur, Leonor Fini ou Jean Cocteau y figurent, on y découvre quantité d’autres artistes ayant souvent subi ostracisme ou persécutions, résisté pour s’exprimer en créant, pour se soutenir, des équivalents de “réseaux sociaux” avant la lettre.
🔗K20 – 5, Grabbeplatz – 40213 Düsseldorf – De 0 à 9€
Hors (et sur) les murs
Il n’y a pas que dans les musées que l’art s’expose et s’exprime. À Düsseldorf comme ailleurs, les rues constituent aussi un espace privilégié pour tout une génération d’artistes urbains. Du graff ouvragé à la fresque murale géante, on trouve de tout dans le quartier de Bilk. Certaines sont l’œuvre d’un collectif local, 🔗Farbenfieber ; d’autres ont été initiées par un galeriste spécialisé dans ces nouvelles pratiques, Klaus Rosskothen de la 🔗Galerie Pretty Portal. Celui-ci organise d’ailleurs des visites guidées du quartier (en allemand et anglais) pour les groupes, à la découvertes de ce patrimoine aussi vif que fragile.











Ah, n’en déduisez pas que le quartier est complètement peinturluré. D’ailleurs, la bienveillante tolérance vis-à-vis de l’art urbain ne fait pas l’unanimité : à côté des peintures murales, on découvre sur certaines façades des plaques émanant de la gérance de l’immeuble, dont le ton comminatoire paraît en l’occurrence des plus incongrus : « Les graffitis et autres actes de vandalisme seront signalés à la police. »

Galerie Pretty Portal


Exposition en cours : Skio - Mensch & Form (jusqu’au 21 novembre)
On retrouve sur les cimaises de la galerie le Niçois Skio, l’un des habitués de la maison avec Ardif ou Bust. Dans cette exposition s’interrogeant sur la canibalisation du regard par le virtuel au fil de multiples itérations peintes ou dessinées, on est tombé en arrêt devant une variation en marqueterie singulière et réussie.
🔗Galerie Pretty Portal – 12, Brunnenstraße – 40223 Düsseldorf – +49 211 41618310 – Entrée libre.
Pratique : le Art:walkMuseumspass
Permettant de gagner du temps en caisse et d’économiser sur le prix des entrées, le Art:walkMuseumspass donne accès pendant 48h à 6 musées (Kunstpalast, K20/K21 Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Kunsthalle, NRW-Forum et KIT-Kunst im Tunnel) situés dans un périmètre restreint : les plus distants ne sont séparés que d’une demi-heure de marche. Vendu au tarif forfaitaire de 25€, ce ticket magique est 🔗disponible en ligne et peut se charger sur son smartphone.

Incontournables
Rheinturm



Y a-t-il meilleure manière d’avoir une vision globale de Düsseldorf qu’en grimpant dans la 🔗Rheinturm  ? Surplombant la ville à 240,50m, l’édifice aisément identifiable propose plusieurs étages pour admirer la cité en contrebas, le coude du Rhin et même — si le temps est dégagé — les contours de Cologne, Leverkusen ainsi que d’autres villes environnantes. Le point de vue le plus chic est du restaurant d’inspiration asiatique Qomo situé à 172m d’altitude, qui possède la particularité de tourner autour de l’axe en 72 minutes ; le plus abordable se situe juste en-dessous, au bar panoramique M168 à… 168m de hauteur. Pour les atteindre, il suffit d’emprunter l’ascenseur (avec liftier, s’il vous plaît) et de regarder les chiffres défiler à toute allure sur l’écran : en 30 secondes environ — et les oreilles bouchées —, vous y êtes. !
🔗Rheinturm Gaststätten GmbH – 20 Stromstraße – 40221 Düsseldorf – à partir de 8€.
Croisière KD


Une heure de navigation pour une prise en compte de l’histoire et de la géographie de Düsseldorf, sculptée autour d’un coude du Rhin — sa rive gauche en particulier, le long de laquelle s’est bâtie sa vieille ville. Beaucoup d’informations sont délivrées pendant la croisière mais il faut être germanophone ou anglophone.
🔗Croisière KD – Burgplatz – 1 Auf der Promenade – 40213 Düsseldorf – +49 211 3239263 – 18€.
Où manger ?
Caspars


Coup de cœur absolu pour ce restaurant d’artistes fort justement situé dans le quartier des arts. Dès l’entrée, le regard est captivé par les murs ornés d’une quantité insolite de toiles de styles variés. Un catalogue est d’ailleurs disponible pour connaître les noms des œuvres, leurs auteurs ainsi que les prix, si d’aventure vous êtes tenté. Parmi les plus notables figure une galerie de portraits expressifs, comme si Hockney, Bacon et Kokoschka s’étaient donné rendez-vous autour du chevalet.
Elles sont le fait de 🔗Tristan Frowein, le chef de l’établissement, qui a effectué ses classes à l’Académie des beaux-arts de Düsseldorf avant de coiffer la toque de cuisinier. Ne renonçant à aucune de ses passions, il mène désormais ses deux carrières de front. Et l’on pourrait ajouter celle de showman des fourneaux en sus : la cuisine étant ouverte sur la salle, on a le loisir d’admirer sa chorégraphie aussi funky que rigoureuse. Tout cela n’est en rien pour l’épate : Tristan Frowein instille chez Caspars un esprit convivial en restant en retrait dans son antre.


Et justement, qu’y concocte-t-il ? Du “glokal” — comprenez, cette fusion du global et du local que la currywurst illustre si bien. On l’a testée dans son format XXL, nappée d’une sauce titillant les papilles comme il faut avec sa petite verdure et ses frites larges. Juste avant, on s’était régalé de piments de Padrón poêlés, amuse-gueule savoureux surclassant bien des mélanges apéritifs fades ! Nos voisins ont plébiscité les tagliatelle à la bolognese de lentilles et la courge, automne oblige. A-t-on encore besoin de dire que l’on recommande ?
🔗Caspars – 50, Sternstraße – 40479 Düsseldorf – +49 211 49769959 – 
Schillings im Schauspielhaus
Bien que Schillings soit le restaurant du Schauspielhaus — l’un des théâtres les plus prestigieux et centraux de Düsseldorf —, il s’agit presque d’une adresse secrète car l’établissement se situe à l’arrière de la salle de spectacle, à l’opposée de l’esplanade animée de la Gustav-Gründen Platz. Corolaire : cela garantit un déjeuner au calme, surtout le dimanche. Dans une ambiance élégante — où la déco et la lumière ont dû être signées par un scénographe tant elles contribuent à mettre en valeur chacun des mets présentés — on se régale d’un carte restreinte mais résolument bristronomique, amie de la fraîcheur et inventive se colorant à l’air du temps.


Même les classiques tels que la salade Caesar y sont joliment remis en scène. À noter que Schillings a compris ce que family friend signifie en proposant un petit coin équipé de jeux pour les tout-petits, histoire que les parents profitent (aussi) de leur repas.
🔗Schillings im Schauspielhaus – 1, Gustav Gründen Platz – 40211 Düsseldorf – +49 211 94254919 – 
HeimWerk Mitte

La brasserie classique, revisitée en mode branché contemporain, avec petit sas d’accueil façon gastro new yorkais. À l’intérieur, on se retrouve davantage dans une ambiance post industrielle — Heimwerk veut dit “bricolage”. Mais c’est un bricolage plutôt chic : murs de briques, grands volumes, tables et bancs à l’avenant, tonneaux convertis en mange-debout et néons rouges… Idéal pour les soirées de groupe. Côté restauration, on y mange bien et de manière plutôt copieuse, en choisissant la portion selon son appétit. Sans surprise, l’escalope sous toutes ses formes est au menu, on l’égaye avec les accompagnements — la salade de pommes de terre, par exemple.
🔗HeimWerk Mitte – 22, Martin-Luther Platz – 40212 Düsseldorf – +49 211 95588600
Im Goldenen Kessel
C’est la brasserie traditionnelle telle qu’on se la figure : boiseries ominiprésentes, service non stop toute la journée, serveurs en tablier, le torchon à la taille, s’adressant avec autorité la clientèle, quelle qu’elle soit — sans déroger à la bienséance toutefois. Ici, ça virevolte le plateau à la main ; ça débite du jarret de porc, des escalopes, des saucisses ou des knödels… Qui dit brasserie implique fabrication de bière — en l’occurrence, celles de la maison Schuhmacher — ; n’espèrerez donc pas que l’on vous serve une autre marque houblonnée si son amertume vous semble trop prononcée. Vous vous rattraperez sur les boissons sans alcool, ce qui n’est pas plus mal.


Bon à savoir : dans de nombreuses brasseries de Rhénanie-du-Nord—Westphalie, une nouvelle bière est automatiquement resservie au client dès lors qu’il a vidé la sienne — cela, sans attendre qu’il ait passé commande. Pour signifier au serveur votre volonté de stopper votre consommation, placez simplement votre bierdeckel (sous-bock) au-dessus de votre verre. Dernier détail : il est recommandé de laisser une piécette aux toilettes.
🔗Im Goldenen Kessel – 12, Bolkerstraße – 40223 Düsseldorf – +49 211 326007 
Kushi-Tei of Tokyo
Figurant parmi les plus fameux des restaurants japonais de Little Tokyo, 🔗Kushi-Tei of Tokyo offre une immersion supplémentaire dans l’univers nippon. Très prisé (comprenez : il faut réserver), cet établissement abrite une salle privative qui ajoute à l’expérience (sous-entendu : il faut vraiment la réserver) car elle invite à reprendre le cérémonial en vigueur dans l’Archipel. D’abord, il faut se déchausser puis se glisser sous une table basse — rassurez-vous, il ne sera pas demandé de se mettre à genoux pour dîner : le sol est creusé afin de placer ses jambes. Ensuite ? Un petit bouton vous permet d’appeler la serveuse pour passer commande. Et le festin commence…


Réputé pour ses sushis, yakitoris, teriyakis et ramens, Kushi-Tei propose des menus dégustations permettant de goûter à ses spécialités — mais on peut commander à plusieurs pour partager. On a testé la salade wakame, délicieusement craquante, les shiitake kushi grillés au feu de bois et le veggie miso ramen, petit plaisir umami que l’on savoure naturellement avec un thé vert. 
🔗Kushi-Tei of Tokyo – 38, Immermannstraße – 40210 Düsseldorf – +49 211 360935 – 
Où loger ?
The Cloud One Düsseldorf-KöBogen

Quasiment à l’extrémité de Kö-Bogen et à deux pas de Schadowstraße, une autre artère marchande très courue le week-end, 🔗The Cloud One occupe une position stratégique. À vrai dire, cet établissement est à proximité de tous les points d’intérêts ici évoqués : la gare Düsseldorf HBf (3 stations de métro), le quartier des musées (15 minutes à pied en traversant le merveilleux Hofgarten), les rives du Rhin, la vieille ville… Bref, il est central.
Appartenant à la chaîne hôtelière germanique Motel One, The Cloud One se démarque par sa signature architecturale, son goût affirmé pour le design et une revendication environnementale forte. Si les chambres sont petites, elles n’en sont pas moins confortables et bien agencées. Son septième étage, où l’on prend un petit déjeuner roboratif le matin, se transforme le soir en bar panoramique très apprécié — et pas seulement par les clients de l’hôtel.
🔗The Cloud One Düsseldorf-KöBogen – 1, Joachim-Erwin-Platz – 40212 Dusseldorf  – +49 211 90 99 000. À partir de 105€ la nuit.
Où flâner ?






- Pour les balades, le long la promenade du Rhin, rive gauche (où un marché de Noël s’installe en hiver) ou le Hofgarden prolongeant la Königsallee, avec ses airs de jardin anglais.
 - Pour une pause bucolique : le jardin et la roseraie du Stadtmuseum (Bäckerstraße), Un pur moment contemplatif à l’écart de la foule.
 - Pour magasiner : la Schadowstraße, longue rue avec toutes les échoppes internationales mais aussi ses enseignes germaniques.
 
Et pour la bonne bouche…
- Pour sortir le soir : Altstadt. Le vieux Düsseldorf est le quartier festif par excellence avec ses bars de la Hunsrükenstraße (dont The Irish Pub Bei Fatty’s, un pub irlandais iconique). À noter qu’on y trouve aussi la boutique de la moutarde locale Löwensef abritant un mini musée et proposant de nombreuses variantes aromatisées très originales (29 Bergerstraße).
 - Pour grignoter, le food court de Carlsplatz. Au départ, c’était un marché tout ce qu’il y a de plus classique. Et puis quelques commerçants ont commencé à préparer des des en-cas. Résultat ? On y vient maintenant presque davantage pour s’y restaurer sur place ou à emporter. Toutes les gastronomies sont représentées. Attention, il est fermé le dimanche.
 
Pratique : y aller et y circuler
Si Düsseldorf est desservi par un aéroport proche du centre-ville, on ne saurait trop recommander de prendre le train pour effectuer son voyage. De Paris Gare du Nord, l’Eurostar rallie la gare de Cologne Hbf via Bruxelles en moins de 3h30. Pourquoi Cologne ? Parce qu’au-delà, il est possible de se munir de la DüsseldorfCard Plus (🔗accessible en ligne), un super sésame donnant accès non seulement aux transports ferroviaires VRR-VRS couvrant la région de la Rhur et du Rhin, mais aussi à tous les transports en commun urbains de 2e classe des villes inscrites dans le périmètre. On voyage ainsi librement pendant 24, 48, 72 ou 96h. Comptez de 13,90 à 52,90 € suivant la formule (de 1 à 4 personnes), qui inclut en sus de nombreuses réductions dans les musées, restaurants, commerces etc… Plus d’informations ici : www.visitduesseldorf.de/?lang=fr
« L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. Pour votre santé, consommez avec modération »

            
            
        
        
        
        
        
        
        
        
        