culture & art de vivre, autrement

Stimento
  • La Une
  • Brèves
  • Entretien
  • Cinéma
  • Livres
  • Saveurs
  • Ici & Ailleurs
  • Musique
  • Dans le rétro
  • Tous les articles
Reading: “Mickey 17”, “Le Système Victoria” en salle le 5 mars 2025
Partager
Aa
StimentoStimento
  • La Une
  • Entretien
  • Cinéma
  • Brèves
  • Ici & Ailleurs
  • Saveurs
  • Livres
  • Tous les articles
Search
Follow US
Made by ThemeRuby using the Foxiz theme. Powered by WordPress
Tous les articles > Cinéma > “Mickey 17”, “Le Système Victoria” en salle le 5 mars 2025
CinémaLa Une

“Mickey 17”, “Le Système Victoria” en salle le 5 mars 2025

Dernière modification le 06/03/2025 à 18:19
Par Vincent RAYMOND Publié le 06/03/2025
Partager
Temps de lecture : 9 min.
Une paire de Pattinson / Photo : © 2024 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved Photo Credit: Courtesy of Warner Bros. Pictures
Une paire de Pattinson / Photo : © 2024 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved Photo Credit: Courtesy of Warner Bros. Pictures


Un mort récalcitrant et une séductrice conquérante voguent de conserve dans les salles cette semaine. Entre autres…

Sommaire
Mickey 17 de Bong Joon HoLe Système Victoria de Sylvain Desclous

Mickey 17 de Bong Joon Ho

Quelque part, dans le futur. Pour échapper à une dette contractée auprès d’un mafieux, Mickey Barnes et son associé Timo embarquent pour un voyage sans retour à bord d’une navette spatiale affrétée par le politicien déchu Kenneth Marshall visant à coloniser la planète Niflheim. Afin d’être retenu pour ce vol, Mickey a accepté de devenir un “expandable”, un factotum prêt à toutes les expériences et missions suicide, y compris à mourir puisque la technologie permet de réimprimer une nouvelle version de sa personne à l’identique en cas de trépas — et seulement à cette condition. Alors qu’il est en mission sur Niflheim, Mickey 17 est déclaré mort et un Mickey 18 voit le jour au caractère diamétralement opposé. L’anomalie s’aggrave quand les deux clones se retrouvent face à face…

« He was just seventeen, and you know what I mean » (The Beatles) / Photo : © 2025 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. Photo Credit: Courtesy of Warner Bros. Pictures

Forcément attendu au tournant après sa consécration planétaire, Bong Jong Ho avait heureusement pour lui avantParasite une carrière (et une exposition) internationales — comprenez “occidentales” — grâce à Snowpiercer (2013). Mickey 17 s’inscrit à bien des égards dans le même sillon du film d’anticipation babélien où l’humanité du futur forme une cohorte mondialisée usant d’un même idiome (certes, l’anglais est bien pratique comme langage véhiculaire pour la diffusion d’un film) mais demeure plus que jamais divisée en strates et castes selon un système économique ultra-pyramidal. Où le sacrifice de la vie des plus précaires bénéficie à des dominants arrogants et inconséquents. La vie d’un individu n’est-elle pas ici ravalée au rang de celle d’un personnage de jeu vidéo, dont les évolutions sont régulièrement sauvegardées ?

Mickey vs. Donald

Alors que ses prises de vues ont démarré il y presque trois ans — une éternité au regard de l’accélération du monde —, la sortie de Mickey 17 percute l’actualité d’une manière aussi violente que troublante.  Rarement cinéaste aura fait preuve d’une pareille synchronicité avec le réel. Prenons, au hasard, le personnage de Marshall : politicard au sourire percarbonaté, fort en gueule, vulgaire, brutal et manipulé par sa conseillère d’épouse, il a choisi Niflheim moins pour l’exil que pour pouvoir annexer et exploiter de nouvelles terres. Sans faire beaucoup de contorsions, on voit les similitudes avec ce qui s’imprime quotidiennement en Une de nos journaux et propulse d’emblée Mickey 17 en objet filmique d’intérêt supérieur à l’époque de Donald 47.

À tous les coups, il va réclamer un Prix Nobel de la Paix / Photo : © 2025 Warner Bros. Entertainment Inc. All Rights Reserved. Photo Credit: Jonathan Olley

Obsédé par sa gloire et son propre culte, amateur d’un transhumanisme transformant l’ouvrier en consommable, Marshall opte pour la force et la peur contre la réflexion ou la raison. Notamment lorsqu’il s’agit de s’interroger sur la coexistence possible avec les formes de vie présentes sur Niflheim : les jugeant monstrueuses, il cherche à les éradiquer sans considérer qu’elles manifestent un intelligence collective et individuelle. On retrouve au passage l’un des thèmes chéris de Bong Joon Ho : la perception de l’altérité comme monstrueuse (voir The Host, Okja…) alors que le monstre véritable est celui qui s’obstine à ne pas se considérer comme tel — l’Homme. Ici, entre les traîtres, les pervers, les rapaces, les laquais serviles, les lâches, les dealers et on en passe, le tableau est chargé.

Doté d’un personnage limite camusien et fataliste confronté à une version désinhibée de lui-même, Mickey 17 multiplie les grilles analytiques.  Pamphlet politique, interrogation sur l’identité comme pouvait l’être Blade Runner avec la problématique du répliquant ou la singularité de “la conscience humaine” — question d’autant plus pregnante avec l’émergence des IA génératives —, ce film est aussi (avant tout) un divertissement encapsulant toutes ces thématiques. Et c’est peut-être là sa principale qualité : assumer tous les attendus du grand spectacle d’une SF ambitieuse, touche de macabre incluse… en s’éloignant (enfin) des rails des franchises de super-héros — à moins qu’il ne vise justement à rappeler que les vrais super-héros ne portent pas toujours de cape.

Mickey 17 de Bong Joon Ho (É.-U., 2h17) avec Robert Pattinson, Naomi Ackie, Steven Yeun, Anamaria Vartolomei, Mark Ruffalo, Toni Collette… En salle le 5 mars 2025.

***

Cinq mains : Tape m’en cinq !
Trending
Cinq mains : Tape m’en cinq !

Le Système Victoria de Sylvain Desclous

Architecte reconverti par nécessité dans la conduite de chantiers, David en dirige un impossible : celui d’une tour de la Défense aux délais intenables. Sous pression de son commanditaire, il est à deux doigts de démissionner quand il rencontre Victoria, une chasseuse de têtes qui va lui faire entrevoir un autre monde : familier du pouvoir et d’une forme de transgression. À la fois étonnée et séduit, David se laisse embarquer  dans une relation passionnée…

« Moi aussi j’ai mes petits secrets » (Victoria) / Photo : © 2023 CINEFRANCE STUDIOS – MADISON FILMS

De Sylvain Desclous, on avait aimé Vendeur (2016) et surtout adoré De grandes espérances (2023), formidable thriller politique dans les arcanes du pouvoir et de l’ambition. On déchante forcément un peu devant cette Victoria, dont le système et le propos semblent d’une époque révolue : faut-il incriminer Eric Reinhardt pour cette intrigue à la Sulitzer, où un brave gars un peu prolo et pétri de grands principes sociaux se fait entortiller par une émissaire du grand Kapital ? D’autant qu’on ne lésine sur aucun cliché d’un côté comme de l’autre, entre le gentil idéaliste écolo et les méchants riches suborneurs, forcément dépravés, amateurs de luxe et dépourvus d’éthique. Bref, nulle surprise jusqu’au dénouement à la roublardise téléphonée.

Reste le sel du récit, ou plutôt son piment : la liaison David-Victoria. Las, sa crédibilité bat de l’aile d’entrée tant l’alchimie paraît improbable entre le côté bourrin de l’un et distance bourgeoise de l’autre. Froides comme un poïkilothermes sorti du congélateur, leurs étreintes ont autant de sex appeal que le quartier de la Défense un soir de mauvais temps. On objectera sans doute que le sentiment amoureux ne repose pas que sur une esthétique de galipettes, mais il est ici question de faire a minima comprendre par quels ressorts, y compris organiques, la mécanique de l’emprise peut s’enclencher. 

En creusant bien, le réel motif d’étonnement est la présence de François Busnel dans le rôle bref d’une ancienne relation de Victoria. Son jeu (et son physique) à la Macaigne, retenu presque inquiétant, laissent entrevoir l’existence trouble de son  personnage. Aurait-il manqué sa vocation ?

Le Système Victoria de Sylvain Desclous (Fr., 1h41) avec Damien Bonnard, Jeanne Balibar, Cédric Appietto, Antonia Buresi, Sharif Andoura… En salle le 5 mars 2025.

À lire également

Au pied du mur / Photo : © Les Films de Pierre
Robin Campillo (“Enzo”) : « L’adolescence est un moment de déflagration politique »
Évidemment, sur le pont…/ Photo : © 2024 Nolita Cinema - Marine Danau
Baptiste Lacaplain (“Avignon”) : « Avignon, c’est l’humilité à chaque coin de rue »
Un pont entre deux rives / Photo : © Andana Films
“Save Our Souls” : Une séance et une seule
Malgré les apparence, ça ne rigole pas toujours entre eux / Photo : © Memento distribution
“Vacances forcées”, “Différente”, “Les Mots qu’elles eurent un jour” en salle le 11 juin 2025
Lola Doillon n'est pas indifférente à la question de la différence / Photo : © Vincent Raymond
Lola Doillon (“Différente”) : « Il y a autant d’autistes que d’autismes »
"Tu m'écoutes ? —Flûte !" / Photo : © Tandem distribution
“Le Répondeur”, “De l’univers de John Wick : Ballerina” en salle le 4 juin 2025

TAGGED: Anamaria Vartolomei, Antonia Buresi, Bong Joon Ho, Cédric Appietto, Critique, Damien Bonnard, Éric Reinhardt, Jeanne Balibar, Le Système Victoria, Mark Ruffalo, Mickey 17, Naomi Ackie, Robert Pattinson, Sharif Andoura, Steven Yeun, Sylvain Desclous, Toni Collette
Vincent RAYMOND 06/03/2025 06/03/2025
Partager cet article
Facebook Twitter Whatsapp Whatsapp LinkedIn Email Copy Link

À LA UNE

Une jeunesse qui ne peut ni aller en cours, ni en courses © 2024 OREZANE FILMS - QUAD-TEN - GAUMONT - ORPHÉE FILMS

“Notre monde”, “Le Déserteur”, “Indivision”, “Le Mangeur d’âmes”, “N’avoue jamais”, “Frères” en salle le 24 avril 2024

Cinéma
11/09/2024
Évidemment, sur le pont…/ Photo : © 2024 Nolita Cinema - Marine Danau

Baptiste Lacaplain (“Avignon”) : « Avignon, c’est l’humilité à chaque coin de rue »

Rarement comédien aura montré autant d’enthousiasme à l’idée de montrer les coulisses de son métier.…

17/06/2025
Un pont entre deux rives / Photo : © Andana Films

“Save Our Souls” : Une séance et une seule

Ce vendredi 20 juin, des dizaines de salles de cinéma en France s’associeront pour proposer…

17/06/2025
Malgré les apparence, ça ne rigole pas toujours entre eux / Photo : © Memento distribution

“Vacances forcées”, “Différente”, “Les Mots qu’elles eurent un jour” en salle le 11 juin 2025

Une cohabitation contrainte, un autisme inattendu et des militantes silenciées sont à l’affiche cette semaine…

14/06/2025

VOUS AIMEREZ AUSSI

Robin Campillo (“Enzo”) : « L’adolescence est un moment de déflagration politique »

Par la force des choses, le dixième long métrage de Laurent Cantet est devenu le cinquième de Robin Campillo. Une…

CinémaEntretienLa Une
18/06/2025

Baptiste Lacaplain (“Avignon”) : « Avignon, c’est l’humilité à chaque coin de rue »

Rarement comédien aura montré autant d’enthousiasme à l’idée de montrer les coulisses de son métier. Dans Avignon, Baptiste Lecaplain interprète…

CinémaEntretienLa Une
17/06/2025

“Save Our Souls” : Une séance et une seule

Ce vendredi 20 juin, des dizaines de salles de cinéma en France s’associeront pour proposer la projection unique du documentaire…

CinémaIci & AilleursLa Une
17/06/2025

“Vacances forcées”, “Différente”, “Les Mots qu’elles eurent un jour” en salle le 11 juin 2025

Une cohabitation contrainte, un autisme inattendu et des militantes silenciées sont à l’affiche cette semaine au cinéma. Entre autres… Vacances…

CinémaLa Une
14/06/2025

Stimento culture & art de vivre, autrement. Pourquoi ? Parce que s’il traite de l’actualité culturelle la plus large et généreuse, s’il aborde la gastronomie, le design, le patrimoine, le tourisme et le shopping, Stimento s’intéresse également à toutes les questions citoyennes et solidaires d’avenir.

  • Contact
  • Mentions légales
  • Politique de confidentialité
  • À propos de nous

Nous suivre : 

STIMENTO

culture & art de vivre, autrement

Stimento
Gérer le consentement
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies pour stocker et/ou accéder aux informations des appareils. Le fait de consentir à ces technologies nous permettra de traiter des données telles que le comportement de navigation ou les ID uniques sur ce site. Le fait de ne pas consentir ou de retirer son consentement peut avoir un effet négatif sur certaines caractéristiques et fonctions.
Fonctionnel Toujours activé
L’accès ou le stockage technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques. Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
L’accès ou le stockage technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.
Gérer les options Gérer les services Gérer {vendor_count} fournisseurs En savoir plus sur ces finalités
Voir les préférences
{title} {title} {title}
Welcome Back!

Sign in to your account

Lost your password?